LE GAULOIS DE LONDRES

LA VIE A LONDRES AU JOUR LE JOUR (OU PRESQUE) A TRAVERS LE REGARD CANDIDE (OU PRESQUE) D'UN FRANCHOUILLARD BIEN D'CHEZ NOUS!

Saturday, October 08, 2005

Drouot se décarcasse (sans moi) 8-(

La récré c'est fini minot! Elle a été longue pour les ouvriers de Drouot à Paris. Presque trois mois de vacances sans avoir à expertiser, ravaler, et frapper du marteau. Pas d'Gazette, pas d'catalogues, pas d'commissionnaires aux cols rouges et à la langue bien pendue. Bref, que d'tristesse.

Faut dire que l'activité à Drouot a ralenti depuis quelques années, souffrant d'une inévitable hémorragie de ses objets et de ses gens. Avec l'arrivée des bulldogs Christie's et Sotheby's, nos mousquetaires n'ont pu s'empêcher de mimer la crânerie de leurs con-frères anglo-saxons et aménager leur propre salle de ventes ou partir en province où l'air est paraît-il plus frais et moins fresh (évidemment je simplifie, la faiblesse du dollar et cet imbécile d'euro n'aident pas).
Drouot me manque. Ses objets, ses gens, ses odeurs, ses humeurs. C'est bien le seul endroit où je n'ai jamais compté les heures qui passent. Bien qu'il n'y ait que trois étages et quinze salles, j'm'y suis toujours aventuré tel Ambroise Vollard à la recherche de son Cézanne perdu.
In London, pas d'Drouot. Que de salles ennuyeuses, des prix de millionaires pour les galeristes de Mayfair, et le reste sans grand intérêt. Fuyant les loyers à sept chiffres de Londres, les maisons indépendantes se sont réinstallées loin, très loin, trop loin. Le manque de temps et les prix des billets de train ne les rapprochant pas (35 livres pour 50 kilomètres allez-retour), j'ai essayé de me consoler avec la Gazette locale, l'ATG ou Antiques Trade Gazette. Mais sa ligne éditoriale dominée par Christie's, Sotheby's, Bonham's et Ebay's (ahah) m'ont rapidement convaincu de son manque d'indépendance et d'intérêt, fucking hell!
Ouf! Il me reste la Gazette Drouot en format "pdf". Je n'ai jamais downloadé avec autant d'impatience.