LE GAULOIS DE LONDRES

LA VIE A LONDRES AU JOUR LE JOUR (OU PRESQUE) A TRAVERS LE REGARD CANDIDE (OU PRESQUE) D'UN FRANCHOUILLARD BIEN D'CHEZ NOUS!

Sunday, October 30, 2005

Cette semaine sur Tele Rosbif (22 au 29 Octobre 2005): Les Bronzés made in U.S.A.

PARADIS PERDU

Incontournable, irrésistible, humide, docteur, voleur, numéros, tueur, humour, amour, trahison, radeau d'la Méduse, Océan Pacifique, secret, fantastique, loto, crash, malédiction, coquillages & crustacés... alors, avez-vous trouvé ce à quoi ces mots font référence ? non, non, ce n'est pas le Retour des Bronzés... il s'agit de la série télé la plus regardée dans le monde, plus encore que Alerte à Malibu (les fans de David Hasselhoff ne sont pas dépaysés pour autant vu que ça se passe toujours au bord la plage... quoique je n'ai pas encore vu de grosse paire d'Anderson).
Alors ?
LE FIL DE LA PELOTTE ("THE PLOT")
Bon. Pour ceux qui vivent à Bourg-la-Moselle, petit village dans la Meuse dépourvu de cable, de satellite, d'internet et d'habitants, je présente LOST.
Série américaine née en 2004, LOST met en scène les rescapés du crash d'un vol reliant Sydney (Australie) à Los Angeles (ze States). Se retrouvant sur une île déserte, les survivants réalisent rapidement qu'il ne s'agit pas là d'un séjour de rêve à Center Parcs, mais bien plutôt d'un Nightmare à Elmstreet version tôle rouillée.
Les "autres" habitants de l'île se révèlent encore plus détraqués que ses rescapés: un monstre invisible qui déchiquète ses proies, une française (hein?!) rescapée d'un naufrage et vivant seule depuis 15 ans (re-hein?!), des cochons sauvages et des ours polaires en guise de nourriture (cherchez l'intru), un galion noir perdu... au beau milieu de la jungle, des ordinateurs planqués au fin fond d'un puit, BREF!
On a franchement l'impression que les scénaristes ont perdu le fil de l'histoire tant ça part dans tous les sens.

UNE SERIE SUIVIE PAR MILLIONS ("WE'RE ALL CLONES OF WARHOL")
Diffusée dans plus de cent pays à travers le monde, LOST est devenu un sujet dont on parle partout et dans toutes les langues.
Pourquoi Locke remarche-t-il? Kate préfère-t-elle Sawyer ou Jack? ou les deux? Comment est-il possible que Hurley n'ait pas maigri d'un kilo depuis le début de la série? Sayid est-il une parabole de la culpabilité américaine en Irak? Comment un hobbit a-t-il pu se perdre si loin de Hobbitland (Charlie)? Pourquoi Claire est-elle tout le temps stressée? prend-elle ou pas sa dose de Xanax? Quand est-ce que Jin révèlera sa plastique (Big Jin)? Le vrai nom de Sawyer est-il Tom? etc.
Bref, que de questions qui nous poussent à retourner chaque semaine devant la télé pour regarder le prochain épisode.

UNE SERIE COUTE QUE COUTE ("I LOST MY FUCKIN' DOLLARS!!!")
Budget de la première saison: 45 millions de dollars (environ 38 millions d'euros). La série est tournée à Hawaii et est financée par ABC/Touchstone Pictures que tout le monde du monde entier connait car ce sont des filiales de la Walt Disney Company (en anglais ça donne: "... part of the magic of the Walt Disney Company". Notez le terme magic, comme si Mickey allait nous serrer la patte et nous transformer en camembert).
Ceci dit, le fait de tourner à Hawaii a bien des avantages. Outre que c'est une île et qu'il fait beau toute l'année, le gouvernement hawaiien offre des avantages fiscaux (tax incentives) qui permettent de baisser sérieusement les coûts de prod' (à propos n'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de conseils de film finance).

UNE SERIE QUI RAPPORTE GROSSO ("NOT LOST FOR EVERYBODY!!!")
C'est clair que la série rapporte gros. Tout d'abord pour ABC qui a revendu les droits (de diffusion et rediffusion) partout dans le monde (plus de 100 pays). Avec mon expérience chez #### Pictures, et si l'on considère le prix moyen d'un épisode et qu'il y a 25 épisodes dans la première série ça fait... au moins 400 millions de dollars (340 millions d'euros). Sympa Mickey! et je ne compte même pas les recettes merchandising (t-shirts, posters, jeux, etc) et ventes de DVD.
Ensuite pour les chaînes de télé qui ont acheté les droits et qui se gavent de recettes publicitaires. Les annonceurs se bousculent pour un slot de 10 secondes à plusieurs millions d'euros.
Enfin, au niveau des différents média d'information qui utilisent la marque et ses acteurs comme autant de pivots d'attention: émissions spéciales à la télé, articles dans les journaux et mags, fanzines, fanblogs sur internet, podcasts etc...

Ma Théorie sur LOST, la semaine prochaine...

Wednesday, October 26, 2005

Feu Carnaby Street ...

Impossible de me souvenir lorsque j'ai entendu parler de Carnaby Street la première fois.
Pour autant, et sans être jamais allé en Angleterre, j'avais à quinze ans une idée toute faite de Carnaby Street que je m'imaginais être une gigantesque allée de soukhs où se seraient cachés d'innombrables trésors de frusques et autres curiosités. Je m'imaginais ses trottoirs pleins de chanteurs ambulants et de petites anglaises avec des mini-jupes ras-du-cul (sorry).
En un mot, Carnaby Street c'était pour moi l'aventure...
Que de désillusions donc lorsque vers seize ou dix-sept ans je parcourus finalement ses pavés. Pas de trésors, pas de trottoirs, pas de chanteurs, et surtout pas de mini-jupes. Juste quelques boutiques de t-shirts décolorés et dechirés (c'était bien l'époque du Grunge).
Le pire je crois c'était la longueur de la rue, que je rêvais être aussi longue que la Yellow Brick Road, et qui se révéla aussi courte que ma braguette.

Aujourd'hui, Carnaby Street a sombré dans l'ère de l'ennui, du mondialisme et du clonage (des animaux et des opinions). Ses trottoirs sont désormais pleins d'enseignes Nike, Puma, Diesel, Starbucks et consorts.
On a l'impression d'être déjà venu "là", et on se dit tout d'un coup qu'on a la même chose chez soi et qu'on aurait mieux fait de prendre le TGV Paris-Lyon pour manger une bonne andouillette plutôt que de prendre l'Eurostar pour se bouffer une Custard Pie. Fuck!

Saturday, October 22, 2005

Cette semaine sur Tele Rosbif (15 au 22 Octobre 2005)

Ca y'est c'est décidé, chaque samedi je ferais la chronique de ce que j'ai vu à la télé, chez moi, dans mon deux pièces à l'ouest de Londres.

PREAMBULE (OU, TOUT CE QU'IL FAUT CONNAITRE SUR LE P.A.B. PAYSAGE AUDIOVISUEL BRITANNIQUE).

En France comme partout, les grilles des programmes TV sont le reflet de leur audimat. A ce titre, il semble que les media planners français (ceux qui remplissent les grilles) aient quelque peu perdu pied avec la réalité et ne visent plus que les 8-14 ans. Pas étonnant que ceux de plus de 14 ans soient de plus en plus devant leurs ordinateurs entrain de surfer et de bloguer (petit indice: les projections des recettes publicitaires à la télé d'ici à 2010 ne décollent pas alors que celles sur internet sont multipliées par dix!).

En Angleterre, les programmes visent tous les âges, toutes les cultures, tous les goûts. Des Teletubbies (programme du genre Casimir, en plus débile) aux programmes raccoleurs d'Endemol (X-Factor, Extreme Home Edition, Big Brother) en passant par des émissions plus raffinées tels que les docu-dramas historico-sociaux-politiques (documentaires en forme de téléfilm).

Les cinq chaînes hertziennes (
BBC1, BBC2, ITV, Channel 4 et Five) ont dominé le PAB jusq'au début des années 90. L'arrivée des packages TV payants a tout changé: Sky, Homechoice, NTL/Telewest et d'autres qui ne marchent pas des masses.
C'est surtout la création récente du réseau public digital national FreeView qui a érodé le plus la composition de l'audimat britannique. Au menu une vingtaine de chaînes gratuites, qui sont en fait l'extension des chaînes hertziennes et qui proposent des diffusions en avant-première, des rediffusions et à vrai dire pas grand chose d'autre.
Chez moi, Homechoice. Pour 40 euros par mois, le cable internet à 1 meg et l'accès à une cinquantaine de chaînes gratuites et payantes dont beaucoup on demand (vous payez à l'unité les programmes que vous voulez voir - films, docus, clips vidéos). Le service client est merdique - mais comme on dit ici: it does the job (ça l'fait).

CAPABLE DU PIRE...
Les producteurs britanniques sont capables de vous montrer des trucs sans intérêt sous le couvert du besoin d'informer le grand public et de charité nationale.
Je me souviens de ce documentaire sur un type qui souffrait depuis sa naissance d'une maladie terrible dont le symptome est que la peau ne peut tenir sur le corps et... tombe. Une horreur. Le type est mort à la fin du tournage. Hyper raccoleur et pourtant élu comme étant l'un des meilleurs docus britanniques. Va comprendre... Est-ce que je l'ai vu? Non. Mais Channel 4 ayant fait la pub du programme systématiquement pendant 2 semaines avant sa diffusion, impossible de ne pas en connaître l'existence.

LE PROG DE LA SEMAINE : KISS MY ROCK'N'ROLL SCHOOL ASS!!!

C'est
Rock School, transcription pour la télé de l'excellent film Rock Academy avec Jack Black que je conseille à tous.
Pas de Jack Black cette fois, mieux. Le show TV est présenté par le hardrocker à la langue du rock la plus grande au monde (et au maquillage le plus con au monde), le bien nommé Gene Simmons du légendaire groupe KISS.
Sa mission - transformer en six semaines une dizaine de gamins de 13 piges en clones de Bon Scott et Iggy Pop. Les rockers en herbe arborent des noms tels que "l'Empereur", "Mr Cool" ou encore "Mr White". Rien à voir avec Star Academy - les gamins ont été choisis par Gene Simmons dans une école préselectionnée par les producteurs du show. Même si l'émission manque l'énergie outrancière de ses racines cinématographiques, c'est une bonne occasion de voir Gene Simmons se déchaîner sans sa basse et son maquillage. Se savoure aisément avec une pinte de blonde et une pizza au micro-ondes.

La semaine prochaine, ce que je pense du show regardé par la terre entière et même les martiens: LOST.

Friday, October 21, 2005

Comment j'ai raté un entretien chez MTV et découvert les blogs et les podcasts.

Alors, tu sais ce que sais qu'un blog et un podcast ? Mouais, j'imagine que tu sais étant donné que tu as trouvé le blog du Gaulois in London.
Il ya de ça deux mois je ne savais pas ce qu'était un blog - et encore moins un podcast.
J'avais dû entendre dire ou même lire les mots quelque part, mais ça ne m'avait jamais vraiment frappé.
Jusqu'au jour d'un entretien avec MTV se soit mal passé (Music Television, ils ont leurs headquarters européens à Londres, dans le quartier de Camden).

J'avais trouvé ça par l'intermédiaire d'une agence (objet d'un futur Gaulblog). J'étais arrivé mal préparé - n'ayant même pas surfé leurs sites internet (MTV c'est aussi Nickelodeon et plein d'autres trucs de télé sur cable, satellite et internet). Le boulot aurait été super intéressant: gérer les images, les sons et les vidéos MTV sur tous les supports digitaux imaginables (mobiles, internet, pda etc). Au bout du compte, travailler avec des stars et des marques grand public...
Les bureaux de MTV ne ressemblent pas à des bureaux - c'est construit en open plan (tout le monde voit tout le monde), et ça ressemble davantage à la cafèt' à la fac. Bref.
Je rencontre la manager - une américaine en jeans - une fausse blonde, sans charisme et mal coiffée: le cliché. On discute, on discute. Mais je perds vite pied étant donné le manque d'enthousiasme qui me fait face. Au bout d'un quart d'heure arrive la director - encore une américaine - avec cette fois plus de style. Elle prend les choses en mains - et je sens tout de suite qu'elle sait de quoi elle parle. Elle me demande de détailler certains de mes projets, et je lui raconte mon travail sur une campagne Coca-Cola (au citron, sortit il y a deux ans, mais qui n'a pas fait beaucoup de bulles). Là-dessus elle me dit clairement qu'elle recherche quelqu'un qui a l'experience de nouveaux supports média - notamment les podcasts, vrai nid juridique et créatif... à ce stade, mon ignorance a fait office de Terminator de l'entretien. Je suis ressortit déçu - furieux de mon échec et de mon ignorance.


Oublié MTV, et le soir même devant mon PC portable, entrain de me demander ce que peut bien être un podcast. De bout en bout, j'ai aussi découvert la blogosphère.
Intéressé de savoir ce que j'aurais préféré entre savoir ce qu'est un blog et avoir un boulot chez MTV ? ... pas sûr, mais si tu as des questions, écris-moi ici.

Saturday, October 08, 2005

Drouot se décarcasse (sans moi) 8-(

La récré c'est fini minot! Elle a été longue pour les ouvriers de Drouot à Paris. Presque trois mois de vacances sans avoir à expertiser, ravaler, et frapper du marteau. Pas d'Gazette, pas d'catalogues, pas d'commissionnaires aux cols rouges et à la langue bien pendue. Bref, que d'tristesse.

Faut dire que l'activité à Drouot a ralenti depuis quelques années, souffrant d'une inévitable hémorragie de ses objets et de ses gens. Avec l'arrivée des bulldogs Christie's et Sotheby's, nos mousquetaires n'ont pu s'empêcher de mimer la crânerie de leurs con-frères anglo-saxons et aménager leur propre salle de ventes ou partir en province où l'air est paraît-il plus frais et moins fresh (évidemment je simplifie, la faiblesse du dollar et cet imbécile d'euro n'aident pas).
Drouot me manque. Ses objets, ses gens, ses odeurs, ses humeurs. C'est bien le seul endroit où je n'ai jamais compté les heures qui passent. Bien qu'il n'y ait que trois étages et quinze salles, j'm'y suis toujours aventuré tel Ambroise Vollard à la recherche de son Cézanne perdu.
In London, pas d'Drouot. Que de salles ennuyeuses, des prix de millionaires pour les galeristes de Mayfair, et le reste sans grand intérêt. Fuyant les loyers à sept chiffres de Londres, les maisons indépendantes se sont réinstallées loin, très loin, trop loin. Le manque de temps et les prix des billets de train ne les rapprochant pas (35 livres pour 50 kilomètres allez-retour), j'ai essayé de me consoler avec la Gazette locale, l'ATG ou Antiques Trade Gazette. Mais sa ligne éditoriale dominée par Christie's, Sotheby's, Bonham's et Ebay's (ahah) m'ont rapidement convaincu de son manque d'indépendance et d'intérêt, fucking hell!
Ouf! Il me reste la Gazette Drouot en format "pdf". Je n'ai jamais downloadé avec autant d'impatience.

Thursday, October 06, 2005

Les français parlent aux français.

Comme si besoin était, voici un énième blog sur le web.
C'est à London que ça se passe mon minot. Cinq années depuis le départ de la capitale gauloise, où j'ai vécu les vingt-cing premiers printemps de ma vie. Ouais, t'auras compris minot, j'ai 30 piges, 30 balais, la fin de l'adolescence, des sorties quotidiennes, de la glandouille, d'la rigolade.
Et en plus c'est en english, tous les jours, everyday. Pas facile. Surtout qu'y sont pas fans de mes vannes à deux balles. En Gaule, ça le faisait. Mais au country de l'Union Jack, ça passe moins bien. Fuck.

Mais tout n'est pas si négatif, minot. Je reste optimiste. YES.
Faut dire qu'y a la place pour être plus constructif. Rien à voir avec la France où y sont toujours autant hors sujet... J'entends encore mon frérot me parler de ce type qui s'est fait couper 20% de son chômage après avoir refusé un job de serveur chez EuroMickey. Remarques minot, j'comprends qu'un gars qui sort de Dauphine, après s'être pris la tête pendant 4 ou 5 ans, ait pas forcément envie de s'enfiler un costume de Goofy. Va comprendre...

Annuaire de France